Historique

Dans l'ancienne Banque Nationale

Ce lieu, c'est avant tout l'investissement d'un couple, à savoir la baronne Betty Duesberg et le baron François Duesberg.

Né à Liège le 7 août 1934, docteur en droit, François Duesberg entame sa vie professionnelle comme juriste dans une entreprise d’assurance. Très tôt il s’intéresse à l’horlogerie ancienne et acquiert sa première pièce en 1964. Déjà perfectionniste, il apprend à Bruxelles, en marge de ses activités professionnelles, tous les secrets des mécanismes et des rouages de ces œuvres d’art auprès d’un vieil horloger installé au Sablon. Cette passion le nourrit encore aujourd’hui.

De son côté, Betty, fille de mineur du bassin liégeois, commence à collectionner les œuvres liées à l’art de la table: porcelaine et orfèvrerie.

Au fil des années, la collection de pendules s’étoffe de quelque 200 pièces, les unes plus exceptionnelles que les autres. Nous sommes au début des années ’90. Suite au succès retentissant de l’exposition “De Noir et d’Or”  au Musée Bellevue (Musées Royaux d’Art et d’Histoire) à Bruxelles, le couple est à la recherche d’un lieu d’exposition permanent pour mettre à la disposition du plus grand nombre leurs objets d’exception. Ce sera l’ancien bâtiment de la Banque Nationale, situé en face de la Collégiale Sainte-Waudru, à Mons, qui servira d’écrin à leur prestigieuse collection privée. La ville met ce bâtiment classé du XIXè siècle à la disposition des époux Duesberg. Ces derniers font don d'une partie de leur précieuse collection. La convention est signée en décembre 1993.

Le musée ouvre ses portes le 21 septembre 1994. Le maître des lieux reçoit lui-même ses visiteurs. Passionné, intarissable, débordant d’énergie et de vivacité, François Duesberg est une personnalité hors norme, qui vous transmet son enthousiasme et vous raconte moult détails de l’histoire de chacune de ses pièces. Il est vrai que l’on ne peut que s’émerveiller face à la qualité remarquable et l’état irréprochable de chaque objet (près de 3000 rien qu'à Mons!).

L’ensemble de plus de 300 pendules (réalisées entre 1785 et 1815), la collection d’art de la table (englobant orfèvreries et porcelaines rares) ainsi que des centaines de bijoux précieux et d’objets insolites forment un ensemble véritablement unique au monde. Le fruit de dizaines d’années de passion et d’un travail colossal, mené sans relâche.

La ville de Mons peut être fière de compter en ses murs un tel joyau: un musée dont la notoriété est maintenant devenue mondiale. Grâce à la renommée de cette collection, le nom de Mons est cité aux quatre coins de la planète. Incontestablement, Madame et Monsieur Duesberg sont nos meilleurs ambassadeurs sur le plan international.

Le Musée des Arts décoratifs est d’ailleurs le premier et le seul musée montois à se voir attribuer deux étoiles au fameux guide Michelin, une référence indiscutable. Les articles de presse élogieux dans les magazines spécialisés ne se comptent plus. Sans oublier les nombreux livres d’or (plus d’une cinquantaine !) remplis de plumes louangeuses.