Les missions

En tant que centre névralgique des collections de la Ville de Mons, l'Artothèque remplit 4 missions essentielles :

Acquérir et collecter

Retracer l’histoire des collections communales revient aussi à écrire en filigranes l’histoire des musées communaux eux-mêmes et vice et versa ; ces deux entités entretiennent des liens si serrés qu’il est parfois bien délicat de démêler le fil de leur histoire commune. 

Balayant des millénaires – du matériel lithique préhistorique aux œuvres d’art contemporain – la richesse du patrimoine montois réside dans sa quantité, sa qualité mais aussi son hétérogénéité (matériel archéologique, céramiques, textiles, sculptures sur bois, panneaux et toiles peintes, dessins et aquarelles, gravures, armes, affiches, meubles, photographies, monnaies…). 

Restaurer

Un atelier de restauration prend place dans l’ancienne sacristie de la chapelle principale. Son emplacement à proximité des œuvres tout en étant isolé des espaces de réserves facilitera un travail ponctuel et rapide. Outre les traitements curatifs, l’atelier de restauration est indispensable à l’entretien des collections.

Conserver

Lieu de réserve et de conservation des œuvres et documents non présentés de façon constante dans les musées, l’Artothèque doit évidemment répondre à des exigences de préservation et de sécurité strictes : le but premier n’est en effet pas d’entreposer ces artefacts, mais bien de les préserver et d’en assurer ainsi la pérennisation et la transmission.
L’éclectisme des collections, s’il est à l’origine de la richesse et de la diversité du patrimoine montois, demande, en vue de leur préservation, une approche circonstanciée et adaptée des normes environnementales des salles de réserve.

Les paramètres d’hygrométrie et de luminosité qui devront y être respectés ont d’ailleurs fait l’objet de nombreuses expertises…et le cahier spécial des charges est particulièrement précis et exigeant à cet égard. Non seulement on y aborde la stabilité du climat et le contrôle de la lumière, mais aussi le contrôle de la pollution (poussière, agents biologiques,…) et les conditions de stockage (adéquation entre les artefacts à conserver et le mobilier qui les accueillera, …).

Par ailleurs, la sécurisation de l’Artothèque a, elle aussi, fait l’objet de soins particuliers : la circulation des œuvres, du public et du personnel a été singulièrement étudiée. L’accès aux réserves est évidemment contrôlé; les canalisations d’eau ont été prévues de manière à ne jamais mettre en péril les œuvres, même en cas d’accident ou de fuite ; les volumes ont été compartimentés afin qu’en cas d’incendie, seule une infime partie des collections soit touchée…

Il est clair que les mesures prises en vue de protéger les œuvres l’ont aussi été en vue de la  sécurité des visiteurs et du personnel scientifique, employé et ouvrier qui sera en poste à l’Artothèque…

Étudier

En tant que centre névralgique du réseau muséal de la Ville de Mons, l’Artothèque rempli les missions intrinsèques de tout musée en assumant notamment l’étude scientifique des collections dont elle a la gestion. Elle est le pivot du fonctionnement en réseau du pôle muséal. Un studio photo est prévu au programme…mais il servira à l’étude du patrimoine, et donc à sa conservation préventive.
Par ‘conservation préventive’, on entend l’ensemble des actions destinées à augmenter l’espérance de vie des objets et documents d’une collection et donc tout ce qui a trait à la connaissance de leur histoire, à leur état matériel (constat d’état), à leur localisation actualisée (en prêt, en exposition, en restauration,…), à leurs mouvements, à leur entretien…