Historique

Mont-de-piété et Musée du Centenaire 

Importante bâtisse en briques et pierre bleue, le Mont-de-Piété fut érigé entre 1623 et 1625 sous la direction de Wenceslas Cobergher. La dénomination “mont-de-piété” résulte d’une traduction erronée de monte di pieta qui signifie “montagne (d’argent) de charité”, désignant le fonds dont le rendement permet l’activité de prêt sur gage peu rémunérée. 
Le bâtiment a été racheté par la Ville de Mons en 1923 afin d’en faire un pensionnat destiné aux élèves fréquentant l'athénée communal et l’école moyenne de l’Etat pour jeunes filles, ce qui n’aboutira finalement pas. 

Le bâtiment est alors converti en musée, où de nombreuses sociétés savantes s’installent provisoirement. Le parcours était composé de différentes sections : les collections historiques, gallo-romaines, de numismatique et de céramique, issues en partie du fonds Glépin (mécène qui légua une partie de sa fortune à la Ville de Mons à sa mort) et les collections militaires. Ces différentes collections sont désormais valorisées à l’Artothèque (lien vers Arto) et au Mons Memorial Museum (lien vers MMM). 
Ce lieu prendra alors le nom de Musée du Centenaire et sera i0nauguré en 1930, au centenaire de la création de la Belgique. Au fur et à mesure des décennies, les sections seront déplacées, modifiées et enfin déménagées. 

Massif et bâti sur un plan rectangulaire avec des briques de la région, l’édifice est remarquable notamment pour sa cage d’escaliers, un des plus anciens escaliers droits connus à Mons. Au fil des différentes restaurations, le bâtiment a également gardé sa charpente d’origine. Les derniers travaux effectués datent de 2014 et permettront d’y accueillir le Musée du Doudou. 

Pérenniser Saint-Georges et le Dragon

Situé au coeur de la Ville de Mons, à l’arrière de l’hôtel de ville, l’ancien mont-de-piété a connu ces dernières années une restauration d’importance afin d’accueillir le futur centre d’interprétation de saint Georges et du dragon, baptisé Musée du Doudou.

De l’originalité de la Ducasse de Mons à la légende de saint Georges, entre réalité et imaginaire, ce Centre s’attache notamment à comprendre et valoriser les différents aspects de cette histoire universelle et multiséculaire.

La scénographie, grâce à un ensemble de dispositifs de sensibilisations technologiques et d’une sélection d’objets issus des collections montoises s’attache à retracer et à interpréter les contenus de ce patrimoine immatériel. Les différents espaces d’exposition sont structurés autour d’un fil conducteur principal : saint-Georges et le dragon, entre imaginaire et réalité.

C'est à un voyage dans le temps et dans l'espace que sont conviés les visiteurs; le temps de la ducasse et l'espace de la ville: comment se déroule la fête et où prend-elle place dans la ville? Des dispositifs de sensibilisation et d'immersion, d'autres interactifs, fondés principalement sur les nouvelles technologies, baliseront le parcours, tout en donnant les clés de compréhension du grand "mystère montois". On y voit aussi nombre d'objets précieux, avec une véritable participation des Montois.

La visite se déroule selon un plan simple (du civil au religieux, du rite à la légende, du particulier au général) et sera enrichie d'un ensemble d'outils transversaux. On s'attache à souligner l'omniprésence dans pratiquement toutes les civilisations du schéma légendaire du héros tueur de monstre. En Hainaut, il s'incarne dans l'épisode de saint Georges terrassant le dragon.